Explorateur
Ouais je sais, je n'ai fait aucune entrée pour la SGE... Je n'ai pas oublié, il faut juste que je trouve le temps et la motivation ^^'
En attendant voilà une entrée rapide pour vous présenter une destination qui vaut le coup d’œil.
Si à un moment vous vous demandez où vous pourriez aller pour faire une petite balade je vous conseille vraiment BUBBLE SECTOR. C’est à tout juste 7000al de SOL et le spectacle vaut vraiment le détour. Cette nébuleuse est tout à fait unique et offre des profils assez différents selon l’angle par lequel vous l’observez.
Une super balade.
On se fait toute une histoire autours des atterrissages hypothétiquement dangereux sur les planètes à forte gravité.
A tel point que nombre de CMDRs, moi le premier, n'osent même pas s'approcher de ces terribles mondes, aspirateurs à vaisseaux, théâtres de mort et lieux privilégiés pour le festival de la crêpe.
C'est tout particulièrement vrai pour les explorateurs, sacrifiant toute efficacité au nom de la portée de saut, qui se retrouvent souvent avec des propulseurs tout juste capables de supporter la masse du vaisseau en zéro G.
Alors j'ai voulu savoir. Est-ce vraiment si dangereux ?
Du coup j'ai pris mon vaisseau de commerce (un vaisseau de commerce c'est comme un vaisseau d'explo mais avec encore moins de trucs dedans puisqu'on y met que des soutes) et je suis allé à Achenar 3.
Achenar 3 n'est pas la plus forte gravité connue mais c'est dans la bulle et on est quand même sur du 6.73G, pas de quoi rougir donc.
C'était pas si difficile...
Je rentre tout juste d’un petit voyage, mais avant de vous en dire plus il y avait deux petites choses que je voulais faire avant le départ.
Déjà comme je l’ai dit j’ai beaucoup aimé farfouiller dans les ruines des gardiens, mais il m’en fallait plus. Les ruines c’est bien, des aliens vivants c’est mieux. J’ai entendu les rumeurs revenant des Pléiades, comme quoi des pilotes se seraient fait intercepter en plein saut FSD par un appareil inconnu. Ni une ni deux je prends mon petit Diamondback, je me rends dans le secteur en question, je lance la caméra et … :
Ça n’a pas trainé !
Bon… Ça, c’est fait. Du coup retour à la maison, mais sur le chemin je ne peux m’empêcher de m’interroger sur leurs intentions. Sans être agressif, le bestiau n’était pas particulièrement amical. Je comprends bien que nos différences culturelles peuvent nous conduire à une mauvaise interprétation de certains gestes et actions, rien qu’entre humains on arrive parfois à des quiproquos ridicules, mais quand même. De mon point de vue d’explorateur, s’il y a bien une chose que je sais, c’est que la galaxie est très très grande et très très vide. Du coup c’est quand même étrange qu’il débarque juste à nos portes… Affaire à suivre.
En parlant de nos portes, je me suis rendu compte que je n’étais jamais aller voir notre berceau. C’est assez comique pour quelqu’un qui s’enorgueillit dès qu’il trouve une planète tellurique de n’avoir jamais croisé dans le système SOL, c’est presque vide de sens. Aussi je décide de faire une escale à SOL avant de partir pour de bon.
Mouais ce n’est pas aussi fou que ce que je pensais.
Mais quitte à être dans la bulle humaine j’ai profité des nouveautés des ingénieurs pour améliorer un petit peu mon vaisseau, l’allègement des capteurs est un vrai bonus pour l’explo et j’ai choisis d’améliorer la portée du scanner de surface, comme je ne scanne pour ainsi dire rien à part les astres qui me semblent vraiment intéressant, je pense que je gagne plus de temps ainsi, mais je ne sais pas si j’ai raison.
Je me suis aussi posé la question de nommer mon vaisseau, après tout lui aussi a le droit d’avoir un nom. J’ai eu du mal à trouver, mais il m’est arrivé une drôle de péripétie et son nom m’a « sauté aux yeux » :
Alors oui la peinture est toute niquée, mais j'aimerais bien voir la tête que vous ferez quand vous serez passé à travers une étoile !
Ce n’était peut-être pas une bonne idée, à peine nommé il a voulu me montrer la force de son nom en réitérant l’expérience, sauf que cette fois-ci les étoiles étaient beaucoup plus proche, de sorte que leurs zones de chaleur respectives se chevauchaient.
Une fois de plus le dissipateur thermique m’a sauvé les fesses.
Je pars immédiatement, la suite très vite.
En vérité, ne nous mentons pas, 201 millions de raisons de faire demi-tour. Ça fait tout juste 4000al que je suis parti quand je vois pop dans mon transaction board une promesse de gain tellement absurde qu’elle ne peut être ignorée.
Je vous avais déjà dit que je voulais faire une chasse aux gardiens, et voilà que l’offre met faite de partir à la recherche de leurs ruines et des messages qu’ils nous ont laissés. Je ne peux pas la refuser.
Coupez les gaz.
Rétro-fusées à 100%.
Demi-tour droite ! On rentre à la maison.
En plus de ça ma machine à lyophiliser des grains d’atomes caféinés sous pression hydraulique filtrée est tombée en rade, du coup j’aurais été obligé de revenir dans tous les cas. Heureusement que je n’étais pas trop loin, j’ai pu en racheter une rapidement, du coup place à la mission.
Les débuts sont vraiment laborieux, je ne comprends pas tout à fait ce que je dois faire pour activer les archives des Gardiens. Des fois ça marche, des fois non. Je me renseigne un peu sur le sujet et je me rends compte que d’autres ont déjà mâché le travail. Mais une fois qu’on a identifié les différents patterns ça devient vraiment facile, les Gardiens sont très logiques.
Toutefois je dois une fière chandelle à mes prédécesseurs qui ont localisés les différents sites et qui ont aussi trouvé comment activer la petite dizaine d’obélisques qui échappent à la logique initiale. Aller savoir pourquoi certains obélisques sont retords et exigent d’être plusieurs sur le site pour s’activer. J’en profite pour remercier les commandants Winnie-the-pooh et Voggle (best nom ever même si je doute qu’il parle français), qui m’ont accompagné dans ma découverte des dernières entrées.
Puis ça paye bien, j’imagine que même un milliardaire ne cracherait pas sur une telle récompense.
J’en ai profité pour me payer un meilleur fuel scoop (7B). Par contre je n’ai pas trop compris pourquoi mais j’ai gagné un rang de commerce avec cette mission ?
Quoi qu’il en soit je me suis bien amusé, d’une part c’était sympa de découvrir cette espèce (disparue ?!?) et d’autre part c’était marrant de se poser en anac au milieu des ruines.
Cargaison illégale, appontage interdit
Je me suis un peu renseigné sur Ram Tah, pour entrer dans les bonnes grâces de cet aliéné du gardiennage il va me falloir remplir deux conditions :
- Étendre mon réseau commercial à cinquante partenaires
- Obtenir le grade de commerçant
Je vous le dis d’emblée, le deuxième objectif je l’ai atteint bieeeeeeeen avant le premier.
Bref, il va falloir faire du fret, mais je n’y connais rien. Du coup j’achète quelques bouquins, lis les journaux de certains convoyeurs qui font l’erreur de nous livrer gratuitement leurs secrets et me lance dans le business.
Immédiatement je suis sûr de deux choses, il va me falloir un gros vaisseau et je vais devoir traquer les vendeurs et acheteurs d’équipement de diagnostic médical. Je suis loin d’être riche mais je ne suis pas pauvre pour autant, du coup j’acquière un LAKON Type 7 pour aller refourguer ma came. Sur le papier j’aime assez bien ce vaisseau bourré de compromis, il a pour lui une soute correcte et une portée de saut décente.
C’est comme ça que j’ai commencé à vendre mes fameux équipements de diagnostic. Allant d’un système à l’autre, vendant au plus offrant, exploitant les systèmes à haute technologie pour me faire un bénef monstrueux dans les systèmes industriels, surtout sur les bases planétaires, là c’est juste le jackpot.
Une rumeur raconte que c’est aussi dangereux que beau et que j’ai bien failli cramer mes ailes comme un idiot en prenant des photos, mais personne ne peut le prouver.
Toutefois il y a quelque chose que je n’avais pas trop anticipé avec le T7. Après l’ASP, après le Diamondback, je pilote un veau ! Et j’adore ça !
Alors oui, le LAKON Type 9 heavy est un engin peu maniable, qui dès qu’il saute sur une étoile veut irrémédiablement atterrir dessus et dont on oublie systématiquement le gros cul quand on veut se docker dans une station. Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai, pendant un bref instant, stoppé la pesanteur artificielle en donnant du roulis dans le sens contraire à la rotation de la station coriolis trop tôt après être entré dedans (En même temps quelle idée de mettre des plateformes larges dix mètres après l’entrée de la station). Pas plus que le nombre d’amendes que je me suis tapé tout ça parce que quelques cobras voulaient faire les malins pendant l’appontage.
Mais c’est pour ça que je l’aime bien, « barrez-vous j’arrive ! ». Le drame c’est quand tu croises ton jumeau dans le sas, ça devient un peu « tricky ».
Quoiqu’en y réfléchissant bien le pire c’est que le commerce c’est monotone… Tu achètes, tu décolles, tu sautes, tu demandes l’appontage, tu te dock, tu vends, tu achètes, tu décolles, tu sautes, tu demandes l’appontage, tu te dock, tu vends, tu achètes, tu décolles, tu sautes, tu te dock, zone interdite… Oups. Et là vas-y avec ton bœuf pour te sortir de là avec cinq foutus vaisseaux en file d’attente pour quitter la station et trois autres en train de décoller.
Comme je vous le disais j’ai commencé à être connu en tant que commerçant bien avant d’avoir les cinquante partenaires nécessaires pour rencontrer Lei Cheung. Et quand je les ai enfin eu j’étais si proche de prendre du grade que j’ai continué un petit peu pour passer courtier.
Que mes collègues explorateurs me pardonnent, les quelques entrées à venir dans ce journal ne concerneront pas l’exploration. Toutefois, de mon point de vue de pur explorateur (non pas que je sois un super explorateur, juste que je n’ai jamais rien fait d’autre), il y avait certaines choses que j’avais envie de partager avec vous. Mais tout ça finalement concerne l’exploration, bien qu’indirectement, ce sont des moyens que j’ai utilisés dans le seul but d’améliorer mes compétences de touriste de l’espace.
Tout ça pour dire que je suis allé voir les ingénieurs.
Alors pour le FSD ce n’est pas compliqué, je vais voir Fitz Chevalerie… heu... Felicia Farseer… Ouais c’était facile je vous l’accorde mais Farseer n’est pas innocent (c’est loin d’être la seule d’ailleurs), ce n’est pas comme si c’était moi qui l’avait nommée, si tu n’as pas compris la blague c’est peut-être que tu ne sais pas que Fitz Chevalerie Loinvoyant s’appelle, dans sa langue originale, FitzChivalry Farseer, si tu es toujours perdu et que tu aimes l’heroic fantasy va lire la série de « l’Assassin royal », c’est que du bon, en tout cas pour moi, c’est une des trois séries de livres qui m’ont niqué des vacances car je passais mon temps à les lire plutôt qu’à être en vacances… bref pardon pour cet égarement, mais c’est ça aussi l’exploration, il faut bien s’occuper pendant les sauts FSD, même si ça implique de lire des livres qui ont plus de 1000 ans. Et l’ami Farseer me fait un FSD avec une portée de saut… huhuhu mes amis, pour moi qui n’étais pas revenu dans la bulle humaine depuis presque un an, ça fait bizarre… 50 al passées. Le double de ce qui m’a permis d’aller voir Sagitarius A* !
Mais il y a deux autres ingénieurs à qui j’ai envie de rendre visite : le professeur Palin et Ram Tah. Déjà car dans le processus ça me permettra de choper quelques améliorations qui ne feront pas de mal (surtout Lei Cheung avec ses bouclier faible consommation, qui avec le FSD, sont les deux choses que je considère comme vraiment importantes pour faire de grands sauts, si le reste n’est amélioré qu’en grade 3 c’est pas le plus optimum mais c’est largement suffisant). Et puis pour le premier c’est surtout pour avoir accès à la soute résistante et le second principalement car je suis ses travaux avec intérêt.
Et là les galères commencent.
Fidèle à ma promesse mes entrées ont été plus rares, ne m’attardant que sur les bizarreries spatiales.
De quoi vous n’avez rien vu ?
Ben moi non plus en fait !
Je crois que la seule photo que j’ai ramenée c’est cette planète métallique dans le système d’une naine type L.
J’en suis le premier surpris mais le fait est que, même si je n’ai pas été extrêmement assidu ces derniers temps, j’ai quand même fait un voyage d’un peu plus de 50000al et pourtant je n’ai rien trouvé de véritablement exaltant. Quelques mondes aquatiques et ammoniacaux de temps en temps, et tout juste une maudite tellurique (déjà découverte en plus). Là je peux vous dire que mon contact à Universal Cartographics tout sourire qu’il était, a vite déchanté après avoir vu le résultat, pas sûr qu’il se déplace pour moi la prochaine fois. Dix millions de prime… quand je pense que mon précédent voyage équivalent m’en avait rapporté presque sept fois plus… Bon la Sirius Corp en avait financé une partie et j’avais été bien plus sérieux sur le scan des métalliques terraformables, mais quand même sept fois moins ça fait mal. Ah ben vous savez quand on a gouté au luxe on s’habitue vite.
Mais c’est les aléas du travail d’explorateur, ça ne m’arrêtera pas, j’ai été malchanceux cette fois-là, chanceux la fois d’avant, je le serais à nouveau la prochaine fois.
Comme d’habitude quand je reviens après plusieurs mois d’absence (ouais j’ai un peu fait grève pendant quelques temps) dans la bulle humaine j’en profite pour voir un peu ce qui s’est passé pendant que je voguais vers d’autres horizons. Une fois de plus je suis à la ramasse sur un peu tous les sujets.
A ce qu’il parait on a rencontré ce qui semble être des targoïdes, c’est pas très rassurant. Mais plus intéressant j’entends parler d’un certain Ram Tah qui court après une civilisation perdue, les Gardiens.
J'ai vraiment envie de me lancer dans une explo de chasse aux ruines des Gardiens, mais avant ça je vais m'occuper un peu des ingénieurs.
Bon me revoilà déjà à quelques milliers d’années lumières de la bulle habitée. J’avance vite sans m’arrêter ou presque. Je sais bien que ce n’est pas très pro pour un explorateur de laisser des systèmes entiers derrière lui sans les scanner, mais j’ai déjà donné en ce qui concerne les mondes riches en métaux terraformables, désormais je ne m’attarde que pour les bizarreries à l’instar de cette planète aquatique entourée d’anneaux :
Ce n’est pas si exceptionnel mais je vais devoir m’en contenter pour le moment, on ne rencontre pas la perle rare au bout de 3 sauts après tout.
Pourtant parfois j’avoue que quand j’arrive dans un système l’envie me prend et je scanne le moindre caillou qu’il contient. J’aime à croire que peut-être un collègue passera par ici et se demandera qu’est-ce qui a bien pu pousser ce fou à scanner ce système rempli de mondes glacés, à plusieurs milliers d’années lumières de SOL. De la même manière j’ai aussi scanné une étoile à plus d’une année lumière du point d’arrivée dans le système sans même prendre la peine de scanner l’étoile d’entrée ni les planètes. Comme ça pour le fun, même s’il est très peu probable que quelqu’un un jour s’en aperçoive.
Aussi à partir de maintenant mes entrées dans ce journal se feront sans doute plus rares et plus courtes qu’avant, tout dépendra de mes découvertes. J’ai encore l’espoir de trouver une lune tellurique qui serait la quatrième lune d’une géante rouge… Si je la trouve soyez sûr que je contacterais le haut conseil galactique pour qu’elle soit renommée comme il se doit.
Lors de ma dernière entrée je vous parlais de mes pérégrinations autour d’un joli petit trou noir.
Arrêtons-nous un peu sur les trous noirs.
La caractéristique principale d’un trou noir est celle à vous émerveiller. Sa force gravitationnelle est si forte qu’elle plie l’espace-temps à sa périphérie. Observer le balai des étoiles autour d’un trou noir est un spectacle fabuleux. Par contre je n’avais pas pris en compte l’autre composante de cet effet… Bien sûr on connait le phénomène de distorsion du temps autour d’un trou noir, cela fait plus d’un millénaire que les scientifiques de SOL l’ont théorisé. Toutefois je ne m’imaginais pas en être le cobaye un jour. C’est vrai, avec la technologie d’aujourd’hui on arrive à s’affranchir de bien des limites de l'espace. Et pourtant, croyez-le ou non, mais ce qui m’a semblé n’être que quelques secondes aura en fait duré 292 jours, soit 9 mois et 18 jours, pour nos amis de SOL !
Je vous assure que ça fait un choc. En regardant sur mon galnet :
Vous avez 64716 nouvelles entrées
Ça va être un peu dur de tout rattraper… Je note tout de même une tendance plus marquée que les autres. Apparemment les ingénieurs de SOL nous auraient ouvert de nouveaux horizons. On peut enfin effectuer des vols atmosphériques, ce n’est pas trop tôt, à se demander comment on a pu partir à la conquête de l’espace à la base. Et mieux encore on aurait la possibilité d’utiliser des véhicules SRV pour arpenter la surface des planètes.
Du coup j’abandonne mon exploration et décide de rentrer à la maison pour acheter ce nouveau jouet. Je n’étais pas bien loin, le retour me prends tout juste quelques heures. Je vends les quelques données que j’avais amassé, mais comme je n’étais pas parti loin et que 9 mois s’étaient écoulés tous mes systèmes inexplorés ne l’étais plus.
J’en profite pour refaire une beauté à mon diamondback, j’installe un bobble head sur le tableau de bord et opte pour une peinture qui ne me fera plus passer pour un taxi. C’était vraiment pénible de se faire arrêter toutes les 10sl par des vaisseaustoppeurs… à moins que ça ne soit des pillards ?!? De toute façon je les snobais et repartais aussi vite.
Et je pars donc à la recherche de quelqu’un capable de m’installer un hangar pour le SRV. C’est là que je regrette un peu mon ancien ASP, qui avait plus de place pour les modules inutiles, mais j’aime trop mon petit diamondback pour en changer, rien que pour sa résistance à la chaleur comme je l’ai déjà dit.
Je me pose dans une station planétaire, c’est sympa ces nouvelles stations et en 9 mois les gars n’ont pas chômé, y en a partout. Je m’achète mon SRV et sors pour tester la bête.
Quel est le con de stagiaire qui a construit cet engin de malheur ? Le mec n’a branché aucun fusible, rien ne fonctionne ! Je ne peux même pas rentrer à l’abri pour lire le manuel, de toute façon il n’y en avait pas de fourni, j’aurais dû me méfier. C’est presque une chance que le système de survie soit fonctionnel… Obligé de sortir du véhicule pour brancher le tableau de bord, sur une planète avec une gravité terrible. Et tous ces maudits fusibles je les met où moi ? J’effectue un premier branchement approximatif et remonte tenter ma chance. Il y a du mieux, mais ce n’est pas encore ça. La direction est inversée, les axes ne sont pas les bons, je prends note de tout ça et repars ajuster les branchements. A la troisième tentative je suis enfin paré pour faire un tour. Mais d’abords je rentre dans la station pour aller mettre un taquet à l’armateur qui m’a vendu ça sans me prévenir, à défaut d’avoir le concepteur sous la main.
Après il faut quand même admettre que c’est assez rigolo comme engin, je tourne un peu, fait quelques tonneaux et teste la tourelle… qui ne marche pas non plus… évidement. Mais j’ai pris le coup de main, au moins ça a été rapide de la connecter aux commandes. Je retourne dans la tourelle et test le tir.
Amende de 1000 crédits
Tout ça pour avoir tué un caillou sous la fenêtre du contrôleur de la station. Ils sont nerveux les gars là-bas. En plus 1000 crédits… ça me coute plus cher d’aller au poste pour la payer que l’amende en elle-même. J’y jette ses 1000 crédit à la figure comme on jette un vieux papier à la corbeille et décolle pour aller tester le SRV hors de la zone neutre.
Je vous avais dit que
la gravité de la planète était forte. Elle l’était vachement. Je m’écrase au
sol plus que je n’atterris. Mon vaisseau fraichement réparé se retrouve à 1% de
coque… ahem… Moi qui venais justement de troquer mon module de réparation « inutile »
pour le hangar du SRV. Je retourne la mine basse à la station, répare mes bêtises et redécolle.
Direction l’espace cette fois-ci, on verra le SRV un autre jour.
En me rendant à ma prochaine destination pour faire mon bon touriste de l’espace et à seulement 800al de Sol je capte cette lumière qui m’interpelle, qu’est-ce que c’est que ce halo ?
Une nébuleuse planétaire ? Jaune comme ça ? Je n’ai jamais vu ça.
Du coup j’ouvre la carte galactique et commence à chercher dans les environs une formation similaire mais sans succès. J’ai dû chercher pendant largement dix minutes avant de baisser les bras. J’ai quand même décidé de me dérouter pour choisir un itinéraire qui va plus ou moins dans la direction de ce petit point jaune. J’aurais peut-être plus de chance dans les prochains systèmes, puis s’il apparait derrière moi c’est que je l’aurais dépassé et pourrais le localiser plus facilement.
1000al plus loin toujours la même chose, c’est pas possible je suis en train de suivre un truc dans une autre galaxie, à ce rythme-là je ne le verrais jamais. Pourtant, en y regardant de plus près j’ai l’impression que le point en son centre se fragmente, c’est donc que je m’en rapproche.
Et quelques sauts plus loin je comprends enfin, je n’étais pas près de trouver ce machin jaune sur la carte, c’était en fait la luminosité provoquée par l’amas d’étoiles au cœur de la nébuleuse NGC 7822, donc sur la carte on voit la nébuleuse pas son halo.
Bon comme j’ai fait un peu plus de la moitié du voyage autant finir et ça reste globalement dans la même direction que mon objectif initial, du coup je décide de continuer pour aller voir de visu la source de cet étrange lumière.
Amusant, lorsque nous en sommes encore assez éloignés et qu’on l’observe depuis la zone de pollution lumineuse d’une étoile, seule la lumière des étoiles les plus lumineuses de l’amas sont visibles et forment une étoile.
Nébuleuse assez jolie, elle est surtout remplie de trous noirs. Il y en a au moins dans le tiers de ses systèmes, parfois même trois dans un seul système.
En parlant de trous noirs, je suis allé tirer le portrait à un trou noir en face à face, à 151km, je ne peux plus avancer mais le spectacle est somptueux.
Et c’est en repartant qu’une fois de plus l’exploration m’a prouvé qu’il me restait encore bien des choses à apprendre et que même après des milliers de systèmes visités on peut encore être surpris par ce que l’espace a à nous offrir.
A environ 200km du trou noir je lui tourne le dos et j’active le super cruise, cette vidéo a été prise immédiatement à mon entrée en super cruise :
Je vous assure que je ne fais qu’avancer pendant cette vidéo. Pour prendre cette vidéo j’ai dû retourner au trou noir pour refaire le voyage une seconde fois, la première fois je ne m’attendais pas du tout à ça donc je n’avais pas enclenché la caméra. Et d’ailleurs je ne comprenais pas ce que je voyais, j’ai même pensé que j’avais fait n’importe quoi et que je me redirigeais vers le trou noir. Après un petit instant de panique j’ai compris que j’étais si proche du trou noir que ce que je voyais devant moi était en fait derrière moi et qu’en m’éloignant les choses revenaient à leur place. Mais c’était très étrange comme expérience et vraiment saisissant.
Les trucs verts c’est les telluriques que j’ai croisé.
Le truc blanc c’est la première étoile à neutron inexplorée que j’ai croisé.
Le truc noir c’est le premier trou noir inexploré que j’ai croisé (même si on l’a rapporté avant moi).
Le truc rouge c’est le lieu de mon crash sur l’étoile à neutron.
Les carrés bleus représentent à la louche 1000al² sur le plan galactique. Bon comme c’est en 2D on ne se rend pas bien compte des déplacements sur le plan vertical, mais sachez que sur le plan horizontal je suis resté entre 0 et 1000al donc quand ça dépasse c’est que je suis monté ou descendu sur le plan vertical.
Au total l’aller-retour m’aura fait :
- Perdre 8 semaines pour 70 heures de jeu.
- Passer par 2102 systèmes, la faute à mon FSD un peu faible (B5) et donc une portée de saut de seulement 26.04al.
- Scanner 4531 astres.
- Payer seulement 66163 crédits en usure, 2093 crédits en réparation et 1 charge de heat sink.
- Gagner le grade pionnier.
- Gagner 53 071 804 crédits plus 15 000 000 grâce au CG Grand Sirius Interstellar expedition.
Pour conclure je dirais que ce voyage a été une très belle excursion, avec un objectif qui vaut le coup d’œil, vraiment, même si le plus impressionnant lors de ce périple reste le voyage dans son ensemble et toute les découvertes faites sur le parcours.
J’ai abandonné mon fier ASP pour le petit nouveau, le Diamondback explorer. Et franchement je ne regrette pas, même si je pourrais gagner quelques dixièmes d’années-lumière de portée avec l’ASP j’apprécie tout particulièrement le Diamondback pour sa gestion de la surchauffe (puis un nouveau vaisseau c’est toujours classe).
Au final mon retour rapide n’aura pas trop porté à conséquence sur la rentabilité du voyage puisqu’à l’aller j’avais déjà scanné un bon paquet de planètes (puis bon, 68 millions de bénèf c’est pas dégueu pour ce voyage). Et de toute façon, étrangement, je n’ai pas croisé de système franchement sexy au retour, juste deux ou trois que je suis allé scanner mais j’ai laissé les autres derrière moi sans regret (même s’il y avait certainement plein de métalliques terraformables). A titre de comparaison, comme vous pouvez le voir sur le schéma, j’ai croisé 13 telluriques à l’aller mais seulement 3 au retour.
C’est dommage que les telluriques soient si peu photogéniques, au final on vibre plus à la découverte d’une telluriques après le scan du système que quand on s’y rend pour la scanner de près.
Mais je vais quand même retourner dans le secteur AOWSY un de ces jours, on n’est pas encore trop près du centre donc la navigation se fait bien et ça semble être un secteur assez intéressant. J’espère toujours trouver un système rempli de telluriques. Même si dans l’immédiat je suis déjà repartis mais dans l’autre sens.
Haha super content d’être arrivé !
Salut Zulu Romeo ! Je suis là moi aussi.
Même si je suis un peu déçu, les sauts dans les systèmes avec comme étoile principale une étoile à neutron, un trou noir ou une naine blanche sont bien plus impressionnants et beaux que l’arrivée sur Sagittarius A*. Mais bon, je ne vais pas me plaindre d’un si petit détail, la bête dans le système est tout de même très impressionnante.
Pour le retour j’ai tout fait en accéléré. Même aussi loin de l’espace civilisé j’avais entendu parler du CG Grand Sirius Interstellar expedition et je voulais revenir à temps pour y participer. Du coup le retour a été quasiment une ligne droite entre Sagittarius A* et Lembava.
J’ai quand même croisé un truc que je n’avais jamais vu :
Puis j’ai fait deux petits détours pour visiter des nébuleuses.
Etonnamment peu explorées, j’y ai trouvé plusieurs systèmes vierges rien qu’en traçant tout droit à travers.
Je me suis vraiment dépêché, il ne me reste que 3000al avant Lembava et un OVNI attire mon regard :
Le temps de regarder sur la carte galactique l’origine de cet OVNI je reprends la suite de mon voyage, en mode pilotage automatique, vous savez celui qui prend le relais quand vous regardez votre map. Celui qui continu d’accélérer comme un idiot si vous n’avez pas coupé les gaz. Je quitte la carte, sélectionne mon prochain saut et regarde le soleil devant moi. Une étoile rouge, tout ce qu’il y a de plus classique, à 6sl droit devant moi… avec les gaz à fond… COMMENT CA LES GAZ A FOND ?!?
Première chose à faire, se traiter de tous les noms.
Deuxième chose à faire, couper les gaz.
Troisième chose à faire, tirer le joystick au point de l’arracher.
Dernière chose à faire, paniquer pendant votre arrêt d’urgence.
Joie !
Bon finalement pour rien car j’ai réussi à passer au-dessus de l’étoile, même si je me suis taper un arrêt d’urgence car j’étais quand même trop proche de l’étoile, je n’ai même pas perdu un pourcentage de coque. Mais bon le jour du retour à la maison, après 50000al de voyage, ça la fout mal de faire une telle erreur de débutant.
La suite du voyage en direction de SAGITTARIUS A*
s'est passée relativement sans encombre, à part le pourcentage de coque perdu
sur la maudite étoile à neutron, j'ai pu par mégarde me retrouver en surchauffe
de temps en temps mais rien de grave, en tout cas mes modules ne sont pas
passés en dessous des 95% de durabilité.
Je vous parlais de Quish Strombringer qui a découvert le système de mon crash
avant moi. Eh bien je l'ai retrouvé plus tard.
Et encore à 2 reprises, sur presque 5000al, c'est quand même assez incroyable, à la vue de l’immensité des systèmes existants sur les 5000 dernières années-lumière combinées au très très faible taux de systèmes déjà découverts que j'ai pu y trouver. En fait c'est simple je n'ai pas souvenir d'avoir trouvé un système exploré par un autre que lui (à l’aller), sauf une fois.
Cette fois-là j’ai marché dans les pas d’un autre, car, comme lui, j’avais croisé une formation peu banale et je m’étais détourné de ma route pour m’y rendre.
Sinon lors de ce voyage le moins qu’on puisse dire c’est qu’on voit du pays, enfin de l’étoile.
Dans le désordre voilà quelques photos que j’ai pu prendre lors de ce voyage :
10… 15… 20… 25 000 al, ça commence à faire long.
Je ne sais pas comment vous faire partager les sentiments qui m’ont assailli quand enfin j’ai pu calculer la route qui me restait à parcourir avant d’atteindre mon but. Presque un soulagement, comme si la fatigue avait disparu laissant place à l’excitation.
J’ai plein de choses à vous raconter à propos de ce voyage vers Sagittarius A*, mais il y a une chose parmi toutes qui m’a vraiment marqué, ce genre de chose qui vous angoisse sur le moment mais qui, une fois passé, vous fait vous rendre compte que c’est en partie pour ça que vous faites de l’exploration, quand bien même cela aurait pu finir de façon dramatique.
J’ai sauté dans le système DUMBOOE KG-Y D6257 !
A dessin, car ça faisait un moment que je n’avais pas vu d’étoile à neutron et j’en avais envie. Super l’idée félicitation ! Je me demande si mon (mes ?) illustre prédécesseur, Quish Strombringer (vous allez en réentendre parler), a eu la même mésaventure que moi ?
Le plus honnêtement du monde je pourrais vous jurer que j’avais bien coupé les gaz pendant le saut, mais une erreur est toujours possible. Quoi qu’il en soit, quand je suis arrivé dans ce système, après avoir vu la bulle de l’espace se déformer lors de mon approche, j’ai braqué vers le haut comme à mon habitude à l’approche de ce genre d’étoile.
Rien n’y a fait, je me suis tapé un arrêt d’urgence sur une étoile à neutron, à plus de 20 000 al de Sol, à plus du quintuple de la plus grande distance qui m’avait jamais séparé des mondes civilisés avant ce voyage. Et c’est idiot, mais là votre cœur bas fort !
Évidemment, dans cette situation vous n’avez pas eu le temps de scanner le système et encore moins de cibler cette maudite étoile à neutron.
Vous êtes dans le noir complet, seule la lumière des plus grosses étoiles de types O et B vous parvient, et pourtant, vous savez que dans le lot il y a une étoile à neutron. Vous n’osez pas bouger de peur de cramer, si proche de votre but un rien vous angoisse, et ici c’est tout sauf un rien.
Quelle direction prendre ?
Où sera le vecteur d’évitement ?
De la réponse à ces deux questions dépendra les précieuses secondes qui vous sépareront de vaisseau carbonisé à vaisseau avec ses modules à plus de 98% de durabilité. A ce moment-là vous ne pensez même pas à tout le voyage retour que vous aurez à faire, vous ne considérez même plus les primes que vos découvertes pourraient vous rapporter, vous espérez juste avoir la chance d’atteindre votre objectif, le trou noir super massif au centre de la galaxie, si proche et tellement loin.
C’est le moment de serrer les fesses !
C’est le moment d’enclencher le FSD !
Quel que soit le résultat, vous n’allez pas rester indéfiniment ici, dans tous les cas il faudra vous sortir de cette mauvais passe d’une façon ou d’une autre. Même si vous avez une très nette préférence sur la manière de vous en sortir. Je dirais bien que revenir 20 000 al en arrière n’est pas une option, mais dans ce cas-là c’en est une ! Vous ne voulez juste pas la prendre.
Quand faut y aller, faut y aller ! S’il y a bien des étoiles plus brillantes que les autres, rien ne me permet de distinguer l’étoile à neutron des autres étoiles visibles. Je m’aligne au pif et je lance le moteur FSD.
Le vecteur d’évitement est à 30 degrés de mon alignement, la chance me sourit, mais la température aussi... 80%... 88%... 92%... Je teste pour la première fois mon éjecteur de dissipateur thermique… 88%... 79%... 61%... A ce moment-là j’ai une pensée toute particulière envers le commandant Majipoor qui m’a conseillé dans bien des domaines avant mon voyage et notamment dans celui-ci :
« Je n'ai jamais pris de dissipateur de chaleur mais ça doit être efficace dans ces cas-là »
Hé bien ça l’est carrément !
Ma prudence naturelle m’avait poussé à sacrifier quelques dixièmes d’années-lumière de portée au prix d’une assurance qui, à défaut de me servir, me rassurait. Et au final ça m’a carrément servi et pas qu’un peu !
A posteriori et avec l’expérience, je dirais que je n’étais pas tellement en danger, mais j’ai ici essayé de vous retranscrire mes sentiments du moment. Et je ne faisais pas le fier du tout ! En tout cas j’espère avoir réussis à vous faire partager un peu de mon excitation lors de ce moment. Car l’exploration n’est pas qu’une suite sans fin de scans répétitifs, c’est aussi des gros passages de stress exacerbés par la routine des quantités de scans précédents.
C’est à partir de là que je me suis dit que, vraiment, j’étais en route pour le grand pèlerinage.
Comme aux abords de la Cat’s Paw Nebula on retombe sur des systèmes déjà explorés, mais franchement ça ne compte pas. En sortant de NGC 6357 je me suis décalé de la ligne droite sur quelques systèmes et je me suis retrouvé dans l’inconnu et ce jusqu’à Sagittarius A* (ou presque mais j’y reviendrais).
C’est d’ailleurs juste après que j’ai rencontré ma toute première étoile à neutron inexplorée. Et un peu plus tard mon premier trou noir (qu’on m’a soufflé sous le nez avant que je n’arrive à Lembava Rrrrr). Cela dit je ne les ai pas franchement cherchés avant (ni même après en fait), je pense que si j’avais eu le courage de passer tous les systèmes un à un dans la carte j’en aurais trouvé bien avant et en bien plus grande quantité, mais tel n’était pas l’objet de ce voyage.
Décidément je suis vraiment un piètre navigateur, à peine sortit de la nébuleuse de la patte de chat je tombe sur un nid d’étoiles T Tauri, donc pareil je retrouve les joies de la navigation système par système pour trouver de quoi ravitailler de temps en temps, le tout sur 1500al... En plus ils sont nuls ces secteurs, il n’y a pas grand-chose d’intéressant à se mettre sous la dent.
Bon j’ai quand même vu d’autres étoiles plus sympathiques. J’aime beaucoup le type spectral B, les couleurs sont très sympas et la lueur que ça donne dans le cockpit est splendide.
Puis vous connaissez mon attirance pour les grosses étoiles, j’en ai croisés quelques-unes en route aussi.
Là le fuel scoop j’aime autant vous dire que ça ne trainait pas !
Oh et j’ai aussi croisé un bébé étoile, plus blanc que blanc.
Et en parlant de bébé étoile voici une pépinière :
Ah ça fait longtemps que je n’ai pas écrit dans ce journal !
Je crois que ce voyage, aussi passionnant soit-il, commence tout doucement à affecter mon esprit. La solitude vous fait parler tout seul, c’est pas bon ça ! Dans ces cas-là une seule solution, lancer un bon podcast pour occuper votre cerveau, sans ça il travail tout seul et vous fais faire n’importe quoi. Je crois même qu’il m’arrive d’avoir des visions.
Bon sinon j’en étais où moi ? Car il s’en est passé des choses depuis ma dernière transmission. Ah oui ! Je partais pour Sagittarius A* !!!
J’avais commencé mon voyage en zigzags, c’est le moins qu’on puisse dire, du coup je me suis retrouvé au milieu de nulle part sans savoir où aller. J’ai regardé rapidement la carte et sur la route j’ai vu qu’il y avait un objectif que je mettais donné il y a très longtemps, de manière complètement arbitraire, rien que pour le nom, hé oui. Du coup je vise plus ou moins et c’est parti.
Bon ben en navigateur, je ne suis pas encore au niveau, j’ai traversé une zone pleine de naines brunes, une vraie angoisse, j’ai cru que j’allais devoir faire demi-tour à plusieurs reprises mais finalement en ajustant un peu la trajectoire j’ai réussis à retrouver quelques stations-services, heu… des types M pardon.
Même si les raisons qui ont attisé ma curiosité ne sont pas particulièrement bonnes je ne regrette pas d’y avoir fait une escale. J’ai mis un moment avant de voir d’où cette nébuleuse tirait son nom puis à la sortie d’un saut j’ai enfin pu voir, du moins je crois, pourquoi on l’avait nommé ainsi. D’ailleurs je crois que le cmdr Mosselkots a eu la même idée que moi avant, j’ai vu qu’il était passé par là.
Par contre si j’ai la direction je n’ai pas d’objectifs à moins de 1000al pour établir la route je cible donc une étoile lambda puis, une fois arrivé, une grosse étoile, car ça attire l’œil et que c’est marrant.
Et là, la chose la plus improbable qui soit s’est produite, je vous jure, s’il y a des statisticiens qui lisent ça et que vous avez envie de vous amuser je suis prêt à parier que la probabilité pour que ça se produise se compte avec plus de 100 zéros après la virgule.
La première chose est que je suis débile, bon ça, ça n’entre pas dans le domaine de l’improbabilité, et la grosse étoile que j’ai ciblée est quelque chose comme 100al plus loin de ma position en direction du centre de la galaxie mais au moins 500al en dessous du niveau de SOL (ouais quand moi je pars pour le plus grand voyage que je n’ai jamais entrepris, je commence par un zigzag vertical de plus de 3000 al, sinon y a pas de fun).
Mais là où ça devient fou, c’est que depuis le toit de SOL jusqu’à la grosse étoile sus-citée à 1500-2000al de mon point de départ j’ai suivis la route d’un même explorateur (dont j’ai oublié le nom, je l’avais noté mais je ne retrouve plus mon post-it, je me rappel juste que son nom ressemblait à Fred Haise, un pionnier du programme Apollo) !
Ça signifie que deux fois d’affilé nous avons ciblé la même destination (qui, je le rappelle, n’a pas vraiment de sens) et qu’en plus nous avions un vaisseau avec la même capacité de saut. Pour le coup autant je disais que suivre les pas d’un explorateur c’est lassant autant là je me sentais comme un aventurier à la conquête du mont Everest (plus haute montagne de la terre au moment où les premiers alpinistes humains commençaient à relever les défis les plus fous) qui suivait la voie d’un de ses prédécesseurs. Et quand après avoir ciblé la grosse étoile en question, au milieu de mon trajet, j’ai sauté sur un système découvert par la même personne que je suivais depuis une heure j’ai explosé de rire.
La chose la plus improbable qui soit.
Je suis monté le plus haut possible et même si je vois encore quelques étoiles au-dessus de ma tête mon vaisseau ne peut pas sauter assez loin pour les atteindre.
Et là, accrocher vous ! Panorama époustouflant !
De quoi notre galaxie est trop grosse et monter de 1000-1500al ça ne change rien ?
Bon je suis un peu mauvaise langue, voir notre galaxie de haut comme ça, sans étoiles qui viennent polluer la vue c’est quand même classe. Toutefois je reste un peu sur ma faim. Mais la déception est moteur de motivation et en me demandant ce que je foutais là et surtout par où je rentrais, je me suis dit BANCO ! Tu pars pour SAGITTARIUS A*.
Du coup je redescends de quelques dizaines d’années lumières et je transforme mon voyage de 3000 années lumières initiales en un périple d’au minimum 50000al. Tant pis pour le FSD, ça ne fait jamais que 260 sauts de plus que si j’avais un vaisseau capable de sauter 30al. Sur 2000 sauts ce n’est pas négligeable mais ce n’est pas la fin du monde (en l’occurrence c’est le centre).
Comment ça je suis toujours à KUSHA ?
Je ne vous avais pas mis le, désormais traditionnel, screen de mon nouveau vaisseau, car il y a une petite histoire à propos de la photo. Je voulais en faire une dans un endroit qui soit un minimum sympa et j’ai trouvé, assez vite, un système avec trois étoiles collées. Du coup je me suis dit que ça serait marrant de se placer au milieu.
Tu parles d’une idée à la con. Je me suis cramé les ailes comme un idiot et j'ai pris le screen en mode panique. Résultat voyage avorté, retour à la case départ, une blinde et demie de réparation et redécollage. Et ce coup-ci sans faire le malin, car mes finances commençaient à m’inquiéter. Car oui j’ai un nouveau vaisseau, mais j’ai tout juste de quoi payer l’assurance en cas de catastrophe.
Donc hop on est parti pour un petit tour rapide, de quoi mettre de côté, au moins le double de l’assurance du vaisseau. Au final je ne le regrette pas car j’ai trouvé quelques astres sympathiques puis j’ai atteint mon objectif en moins d’une heure.
Et maintenant on y va pour de vrai, direction le toit de la galaxie.
Avant de sortir de la zone peuplée de la galaxie je tombe sur une communication du commandant Silver, retransmise par le commandant Aymerix, qui partage des astuces pour trouver des trous noirs et des étoiles à neutron. Je m'empresse d'appliquer sa méthode. Et en effet, ça marche.
Ça marche même si bien qu'en revenant de 2000 al de voyage je m'offre un Cobra mk III, plus pour me faire plaisir car j'en ai les moyens que par véritable efficacité. Mon camping-car aurait presque fait le même travail pour beaucoup moins cher, mais la joie d'avoir un nouveau vaisseau ça n'a pas de prix.
Et je repars de plus belle, dans un nouveau secteur, un secteur sombre, en me demandant ce que ça pouvait bien être. Bon pour être honnête je ne suis pas sûr d'avoir bien compris, il y a peut-être effectivement une plus grosse concentration d'étoiles à faible chaleur (et donc luminosité) mais au final on y trouve de tous quand même, et notamment des trous noirs et étoiles à neutron en appliquant toujours la même méthode, ça marche bien, ça paye, je n'ai pas vraiment de raisons d'arrêter.
Vraiment ?
Pas si sûr.
Déjà dans certains secteurs de notre galaxie cette méthode a ses limites, c’est peu de le dire.
Mais surtout, durant ce petit voyage il s'est passé quelque chose.
Je suis vite tombé sur des systèmes totalement inexplorés. J'avais déjà trouvé quelques planètes non scannées avec mon Adder mais jamais de systèmes vierges de tout passage. Et là un drôle de sentiment m'a pris, trop diffus pour que je le comprenne, mais bien présent.
Et en arrivant dans un système au beau milieu de LUPUS DARK SECTOR j'ai compris.
J’ai compris que depuis quelques temps je faisais de l’exploration pour les mauvaises raisons. Oui c’est super, et assez lucratif, de sauter d’étoiles à neutrons à des trous noirs mais au final rien ne ressemble plus à un trou noir qu’un autre trou noir, pareil pour les étoiles à neutrons et à moins de plusieurs milliers d’années lumières de SOL vous ne faites que repasser sur les traces des tous premiers explorateurs et c’est lassant !
Cette méthode ne devrait n’être utilisée, pour moi, que très loin dans le deep space. Car ne vous leurrez pas, quand bien même vous êtes dans des systèmes inconnus les étoiles qui valent cher ont déjà été scannées, je pense que la quasi-totalité de ce type d’étoile est découvert sur bien 10000al en direction du centre de la galaxie et 3 ou 4000al dans les autres directions.
Par contre ça rapporte et va vous permettre de continuer votre voyage plus avant. En tout cas si comme moi vous ne faites que de l’exploration (ce qui n’est pas forcément la meilleure idée du monde surtout si ça commence à vous gaver) c’est le plus rapide. Mais si vous vous lassez dites-vous que c’est peut-être à cause de ça.
Car pour apprécier l’exploration il n’y a pas besoin d’aller si loin, à quelques 500al, voir moins, vous trouvez facilement des systèmes inexplorés en quantité.
Si j’avais un conseil à donner à de futurs explorateurs ce serait celui-là, allez voir les étoiles à neutron et les trous noirs, aller voir les nébuleuses, en somme faites votre bon touriste de l’espace, car c’est en partie pour ça que nous le faisons. Mais n’y allez pas en ligne droite, si vous voulez ressentir le frisson de l’exploration sortez des sentiers battus. Et vous verrez qu’il n’y a pas besoin de faire de grands détours pour vous retrouver dans l’inconnu, décalez-vous de deux trois systèmes du chemin le plus court vers votre destination et là vous ferez de superbes découvertes.
Et ça ! Ça a été mon deuxième déclic, qui m’a
convaincu que l’exploration était véritablement ce que je voulais faire.
J'ai donc fini mon voyage avec une sorte de vertige de l’inconnu en pensant à tout ce que j’allais peut-être découvrir dans mon prochain périple.
Tout en continuant de chercher des astres intéressant en route.
J’ai pu troquer mon Cobra mk III contre un ASP explorer, même s'il n'est pas encore parfait il est déjà tout à fait correct pour les explorations de longues durées. Il ne me manque qu'un meilleur FSD pour être vraiment au point, mais il coute à lui seul le prix du vaisseau. Je me suis contenté dans un premier temps d'alléger au maximum le vaisseau, tout en gardant le nécessaire de survie, boucliers, défenses ponctuelles, heat sink, ... Imaginez le dégout de revenir d'un mois d'exploration et de mourir bêtement lors d'une interception, tout ça pour gagner 1al de saut.
J'avais aussi des compartiments internes vides, je ne savais pas trop quoi y ajouter alors j'ai placé là au cas où des unités de maintenance et une petite soute mais je me demande bien si ça va me servir un jour, de toute façon ça ne coute pas cher et ça ne pèse rien alors bon, ce n'est pas si grave.
Du coup il me faut encore un nouveau FSD et je pars. Loin là-bas, au centre de la galaxie, pèlerinage de tous les explorateurs en herbe. Inutile de vous cacher mon envie et mon excitation en lisant les journaux de bord de tous ces pionniers qui ont déjà tenté l'aventure.
Il est l'heure, comme je ne sais pas trop où aller je vais monter tout droit au-dessus de KUSHA pour voir ce qu'il se passe sur le toit de SOL.
J'ai regardé rapidement mes options, le commerce et le minage ne m'attire pas, je trouve ça triste d'avoir sous les mains la meilleure technologie de notre côté de la galaxie pour faire du fret, quand bien même c'est le plus rentable. J’ai acheté un scanner de surface détaillée et j'ai fuis les systèmes connus (enfin c'est ce que je croyais à ce moment-là, mais avec un viper on n'arrive pas si vite dans l'inconnu).
Pour faire mon bon touriste de l'espace je me suis dirigé vers PLEIADE NEBULA, j'avais hâte de voir à quoi ressemblait une nébuleuse de l'intérieur. Sur le trajet je me suis vite rendu compte que je n'étais pas le premier, mais qu'à cela ne tienne, je me régalais à découvrir des planètes toutes plus étranges les unes que les autres.
J'ai développé une bonne technique pour trouver les astres les plus lointains malgré mon pauvre scanner qui ne capte rien à plus de 500sl. Ce n'était pas aussi efficace que ce que me permet maintenant mon scanner avancé mais faut admettre que c'était bien plus marrant.
MAIA, j'y suis enfin, après une quantité exubérante de sauts, me voilà au milieu de cette nébuleuse. Je me suis attelé à scanner les premières planètes et, surprise, c'était des étoiles ! Déjà ça c'était quelque chose.
Mais en m'approchant du second groupe d'astres que j'avais vu au loin (merci les naines brunes super flag') je voyais quelque chose de complètement aberrant, elles réalisaient une danse improbable entres elles, se croisaient et se fuyaient comme dans une sorte de super grand 8 galactique. Et comme je m'approchais, le doigt soudé à mon scanner, je l'ai vu apparaitre sur mon radar. Mon tout premier trou noir, au beau milieu de la nébuleuse.
Et ça ! Ça a été le déclic de, j'espère, tout ce qui suivra.
Je suis rentré à la maison, au même rythme qu'à l'aller, mais avec une impatience que je contenais difficilement. Toutefois j'étais toujours préoccupé par mes revenus et absolument persuadé que, maintenant que j'avais trouvé mon but dans l'espace, j'aurais besoin de plus de crédits pour pouvoir assurer mes objectifs.
Je me dock, et je saute sur la page Universal Cartographics. Mon premier million ! MES premiers millions ! Le sourire jusqu'aux oreilles je me dirige vers ANLAVE pour acheter un Adder et surtout un scanner avancé. Et sans demander mon reste je repars immédiatement.
Par où commencer ?
Par ce qui m'a motivé à être explorateur ?
Parait que ce n'est pas très original mais il faut bien un début.
Mais avant toute chose je vais finalement commencer par m'excuser de ne démarrer ce journal que maintenant, après avoir déjà parcouru plusieurs dizaines de milliers d'années lumières. Ce qui fait qu'au début vous n'aurez qu'une retranscription de ce que je me souviens et, de fait, il est possible que je dise quelques bêtises en me dépatouillant avec ce sac de nœuds qu'est ma mémoire.
Le 03/01/3301, c'est la date où j'ai obtenu ma licence de pilotage, j'étais tellement fier aux commandes de mon sidewinder que je me rappelle encore de ma fébrilité au moment de mes premiers appontages, tout en douceur, je prenais 5 minutes s'il le fallait, je n'allais pas abimer la belle peinture de mon tout premier vaisseau flambant neuf.
J'ai commencé, comme la plupart des pilotes j'imagine, par effectuer quelques missions barbantes au possible pour tel ou tel spatioport. Barbantes et tellement peu rémunératrices. Car si je ne savais pas encore bien quoi faire dans l'espace j'étais sûr d'une chose, il me faudrait de la maille, plein. Du coup je me suis offert un petit Viper mk III et je me suis lancé dans les USS, j'explosais les malheureux piratillons qui me voulaient du mal et je ramenais en contrebande les denrées que j'y trouvais. J'aimais beaucoup l'ironie de faire du commerce illégal tout en récupérant les primes des pirates. Sont cons à la fédération.
Sont cons mais je les aime bien quand même, plus que les esclavagistes ça c'est sûr, et comme ce sont eux qui m'ont permis de me lancer, je me suis dit que je pouvais bien leur rendre la pareille et faire quelques missions pour eux. Après la première j'ai obtenu mon premier grade : recrue. Une recrue ? Moi ? Tu parles d'une insulte, je ne me suis pas fadé l'académie de pilotage pendant des années en mettant tout de côté pour l'unique but de devenir commandant de mon propre vaisseau pour me retrouver recrue et sans-le-sou.
Dans un registre moins réjouissant j'ai plein de travail qui m'attend et je reste 3 mois en station sans prendre le temps de faire une petite sortie. Mais me revoilà avec une motivation encore plus forte.